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L’Antenne de Taipei du
Centre d"Etudes Français sur la Chine contemporaine (CEFC) a le plaisir de vous
inviter au séminaire suivant :
L’évolution de la poésie à Taiwan depuis 1950 et le rôle décisif
des revues
par Alain Leroux
Associate Professor, Département de français, Université de la Culture Chinoise,
Taipei
le vendredi 13 janvier 2006, 14:30
lieu : Salle B-202,
Research Center for Humanities and Social Sciences,
Academia Sinica
-- Le séminaire se clôturera par une petite réception pour célébrer
l’arrivée de la nouvelle Année du Chien --
Résumé
La poésie chinoise (en langue commune) écrite à Taiwan après la rétrocession et
le repli du gouvernement nationaliste est, en raison du contexte historique
comme du cadre géographique de son développement, le lieu d’une double
généalogie. D’une part, elle prolonge le mouvement du 4-Mai et par là hérite de
la mission de reconstituer une littérature en langue chinoise qui réponde à la
rencontre avec l’Occident et l’effondrement de la culture traditionnelle.
D’autre part, elle se développe dans une île dont la population a ses
spécificités linguistiques et culturelles, et qui vient de connaître cinquante
ans de colonisation japonaise.
A une époque où la poésie nouvelle était loin d’être acceptée par le public, et
même par la plupart des intellectuels, « les poètes ne pouvaient pas ne pas
s’allier » (Yü Guangzhong).
Ces alliances se firent d’abord autour de trois revues, fondées par des
personnalités nées sur le continent, auxquelles vint, un peu plus tard, s’en
ajouter une quatrième, créée par des poètes originaires de Taïwan. Poésie
moderne (Xiandai shi,1953), se veut résolument moderniste,
intellectualiste, cosmopolite, et choisit ses références davantage dans la
poésie contemporaine mondiale que dans la tradition chinoise. L’Etoile bleue
(Lan Xing, 1954), apparaît moins radicale. Elle entend maintenir une
certaine forme de lyrisme, s’essaie à des formes régulières, et ne rejette pas
d’emblée l’héritage, qu’il soit proche ou lointain. Epoque (Chuangshiji,
1954), cherchera d’abord à créer une « poésie nationale » pour se ranger plus
tard sous la bannière du modernisme et à défendre des positions proches du
surréalisme.
Les productions de cette époque furent souvent jugées non seulement occidentales
à l’excès mais aussi hermétiques, subjectivistes, éloignées du réel,
nostalgiques. Elles reflètent pourtant bien le climat oppressant et répressif de
cette période. En réaction, Le Chapeau de bambou (Li,1964) représente une
tentative de réenracinement de la poésie dans les réalités locales. Elle annonce
une prise de conscience insulaire, et les débats autour de la « littérature du
terroir », qui marqueront la décennie suivante. De même, vers la même époque, «
La Vigne » prône une poésie plus accessible, plus proche du quotidien, mais plus
conforme à ce qui est perçu comme étant de l’ « essence chinoise ».
Les générations suivantes recueilleront les fruits des tentatives, des
polémiques, des réussites, de leurs aînés. Elles tenteront tant bien que mal
d’en faire la synthèse.
Contact : cefc@gate.sinica.edu.tw
/ muyard@gate.sinica.edu.tw
Antenne de Taipei - Centre d"Etudes Français sur la Chine contemporaine (CEFC)
Taipei Office - French Centre for Research on Contemporary China
Room A315, Research Center For Humanities and Social Sciences (RCHSS), Academia
Sinica, Nankang, Taipei,
Tel : (886-2) 2789-0873 - Fax : (886-2) 2789-0874.
http://www.cefc.com.hk/taipei
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